19 novembre 2021
Quatre personnes ont été mis en examen.
Après près d’un an d’enquête, 80 gendarmes ont été mobilisés en début de semaine ce lundi 15 novembre pour interpeller neuf personnes soupçonnées de participer à un vaste trafic international de stupéfiants. Des interpellations qui ont eu lieu dans la Loire et en Isère.
Suite aux perquisitions aux domiciles des ces neufs individus, pas moins de 535 kg d’herbe et 57 kg de résine de cannabis ont été découvert, soit 5 millions d’euros de marchandise.
Mercredi 17 et jeudi 18 novembre trois hommes et une femme, âgés de 22 à 29 ans, ont été présenté devant le juge d’instruction qui les a mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour trafic de stupéfiants, exécution d’un travail dissimulé, blanchiment général et blanchiment de trafic de stupéfiants. Le parquet de Grenoble va faire appel pour demander le placement en détention provisoire du principal protagoniste de cette affaire.
L’enquête avait démarré après l’interception par les douaniers d’un colis en provenance de Rome avec plus de 3 kilos d’herbe de cannabis à destination d’un commerçant de Varces-Allières-et-Risset qui a ouvert une boutique légale de cannabidiol, plus communément appelé CBD.
Très rapidement, les enquêteurs découvrent que c’est sous cette fausse vitrine que les trafiquants parviennent à transmettre plus de 2000 colis par mois que ce soit en France ou à l’étranger, pour des recettes mensuelles estimées à 300 000 euros.
Au total trois de ces sociétés, deux en Isère à Grenoble et Varces-Allières-et-Risset et une à Turin en Italie, servent à conditionner et envoyer la marchandise. Une véritable superstructure avec un montage financier complexe pour frauder les administrations et blanchir d’importantes sommes d’argent. 245 000 euros ont aussi été saisis sur un compte bancaire italien.
Par ailleurs, si certains mis en examen assurent pour leur défense qu’ils revendaient simplement du CBD et non du cannabis, l’analyse de plusieurs échantillons a démontré que la drogue avait un taux de THC en moyenne 4 fois supérieur au taux légal de 0,2%.
Par Thomas Bantchik
